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ENDURANCE38

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Nous œuvrons pour le développement des sports d'endurance, de la course à pied, au triathlon. Nous entrainons des personnes allant de l'athlète confirmé, débutant, à la personne ayant un besoin d'une activité sportive (Suite aux pillages de mes articles ; je tiens à signaler qu'ils sont soumis aux droits d'auteurs; Selon l'article L. 123-1 du CPI)


POURQUOI JAI DU MAL, A ALLER PLUS VITE ?

Publié par ENDURANCE38 sur 9 Novembre 2017, 19:09pm

Catégories : #SPORT ET SANTE

POURQUOI JAI DU MAL, A ALLER PLUS VITE ?

POURQUOI JAI DU MAL, A ALLER PLUS VITE ?

Combien de fois, j’ai entendu : « je ne peux plus aller plus vite, j’ai l’impression que ma vitesse est bridée ». En fait on n’est pas bridé, en règle générale, plusieurs facteurs entrent en jeu. Il y a : le sexe F, ou M ; le surpoids ; l’âge qui fait pour beaucoup ; « passé 35 ans la vitesse chute » ; la variabilité génétique ; la façon de s’entrainer.

 Vous allez me dire ; ce qui est écrit nous le savons en grande partie, mais vous ne répondez pas complètement !

En fait, il y a un autre phénomène ; les muscles du corps humain sont composés de fibres, avec des caractéristiques différentes. Suivant la filière dans lequel vous vous entrainez, vous contractez différentes fibres, elles sont du type : lentes dans l’aérobie, moyennes dans les seuils, ou rapides.

TROIS TYPE DE FIBRES

Fibres I = Dites de contractions lentes, et peut fatigables. Elles interviennent et se développent pour des exercices à faible intensité, mais à durée longue. Vous êtes dans la filière aérobie pure.

Source de production ATP = Oxygénation (mitochondrie)

Activité des enzymes de la glycolyse anaérobie= très faible

Cycle de KREBS = Aérobie très élevée.

Fibres IIa = Se sont des fibres intermédiaires, elles sont classées dans les fibres rapides. Mais interviennent dans des exercices moyennement élevés et de moyenne durée (pour des exercices proches ou dans la zone de seuil).

Source de production ATP = Glycolyse anaérobie + oxydation : (chaine aérobie pas coupée, voisin de 4 à 5mmol)

Activité des enzymes de la glycolyse anaérobie= Moyenne nous sommes encore dans processus aérobie, mais à sa limite. Ce qui peut définir la zone de seuil anaérobie

Cycle de KREBS = Intermédiaire, car nous sommes de 4 à 5mmol

Fibres IIb =Ce sont des fibres à contractions rapides, qui grâce à l’importance du métabolisme anaérobie alactique et lactique. Ce sont des fibres qui fatiguent vites à très vites, sur des exercices de courtes durées.

Source de production ATP = Glycolyse anaérobie pure

Activité des enzymes de la glycolyse anaérobie= Très forte, rupture de la chaine de production nous sommes >6mmol

Cycle de KREBS = Très faible en aérobie 

D’une façon générale ; la répartition de ces trois types de fibres, diffèrent dans les divers muscles ; selon leur destination fonctionnelle. Elles sont sujettes à une variabilité génétique complexe, mais importante. Elles sont une influence sur l’entrainement spécifique.

Le pourcentage de fibres rapides d’un muscle et, la force qu’il est capable, aux vitesses de contractions, les plus élevées, sont corrélées. L’aptitude à l’effort prolongé, est en corrélation avec le pourcentage de fibre lente, dans les muscles concernés.

C’est une explication brève et, complexe pour certains ; mais une personne qui a développé pendant de nombreuses uniquement des fibres lentes par confort, ou autres, aura du mal à développer des fibres rapides type IIb.

De plus si cette personne à un certain âge, la tâche est plus complexe, risquée. Car, dans ce type d’exercice des microfissures, se forment de part des contractions trop fortes et soudaines. Elles ne peuvent se développer correctement, car un déséquilibre avec les autres fibres « fibres lentes ». Ces micros fissures mettent du temps à se soigner, avec des exercices répétés de ce type, peut engendrer une blessure. Donc dans ce cas iles préférable de faire des exercices différemment en utilisant les fibres IIa sur des courtes durée pendant un certain temps ; avant de passer au-delà.

D’où nos recommandations : un exercice ne doit pas être fait à la légère. Donc une personne M ou F qui est dans le paragraphe précédent, aura du mal à s’exprimer normalement sur un registre IIb.

Sans connaître ce type de processus, une personne ne peut prétendre entrainer. Je le redis dans l’entrainement il n’y a pas de méthode ; car une méthode doit reproductible tout le temps. Mais un processus au cas par cas, en introduisant la différence biologique des chaque individu

Max DUJEAN

DEBAT

Julien S

Re merci Max pour ce sujet technique et qui m'inspire 2 questions.
1) J'ai souvent lu que le ratio fibres lentes/fibres rapides est avant tout une question de morphologie/de génétique. En gros, on naît sprinteur ou endurant. Partages-tu cela ?
2) Je pense que l'on peut améliorer sa VMA (CàP et natation) en améliorant d'abord sa technique (surtout quand on est débutant). Pour un débutant les progrès sont avant tout techniques avant d'être physiologiques. Ceci devenant de moins en moins vrai au fil des années et des progrès réalisés (le facteur de progression devenant alors physique). D'où un diminution des progrès à un certain stade, progresser physiologiquement étant bcp plus dur et long que progresser techniquement. Ai-je bon dans mon raisonnement ?
Pour le vélo, ça me semble moins vrai, l'amélioration de la PMA passant essentiellement, pour moi, par des progrès physiques (vélocité et surtout la force!).
Encore merci pour ce sujet qui doit être, en effet, dans les pensées du plus grand nombre d'entre-nous.
 
 Réponse de Max

Merci de ton message, et de tes réflexions sur le texte.

Pour répondre à la 1er question, tu as raison, mais c’est plus complexe que cela. Le sprint c’est comme la natation, c’est un gros travail de technique, de musculation, puis de vitesse très courte car tu es sur de l’anaérobie alactique. Ce qui veut dire, que tu développes plus les fibres à contraction rapide FIIb, dont le diamètre est nettement plus gros que les lents. Il y a tout un processus, que je n’ai pas écrit pour éviter de semer le doute dans les esprits. Sur un 100m tu as la propulsion + la mise en action + montée en vitesse 40m + le maintien 60m. C’est sur la première phase que la blessure arrive : contraction trop forte, donc déchirure.

Pour ce qui d’être endurant, c’est pareil, dans ce cas tu feras travailler la FTI, mais aussi la FTIIa, car dans ce cas tu dois être faible en masse graisseuse. Le problème du triathlète, qui doit être musclé donc travailler les FTIIb, mais aussi les FTIIa. Car sur le 1500m natation tu te charges sur la partie haute : les deltoïdes, et quand tu passes sur le vélo là tu utilises la transition énergétique. Mais encore c’est la même chose sur ton 40km tu vas charger en lactate, car tu finiras en anaérobie, et la CAP ne va pas faire une récupération au contraire elle accroitre le phénomène. Donc si tu as bossé plus en CAP les FTI tu es dans les choux, autrement il faut travailler les combinés comme je fais faire.

Dans un entrainement il ne faut en aucun cas, que les fibres lentes prennent le dessus sinon tu seras un diésel

Pour améliorer la VMA en CAP, il faut un travail de technique, travail de pieds de façon à avoir une foulée le plus aérienne. Travail en côtes, escaliers, et bien sur des entrainements qui font que tu vas progresser. Sachant que tu ne t’entraines pas pour avoir une grosse VMA elle ne fait pas parti d’un objectif.

Elle est un élément qui dira si tu progresses ou tu régresses. En sachant qu’une personne qui a une VMA à 18km/h ; qui pour des raisons d’âge est arrivée à son maxi, il faudra passer par d’autres artifices pour que sur les compétitions, elle ne régresse pas. Encore que une personne qui a 50 ans aura du mal, donc dans sa catégorie, elle utilisera la vitesse aérobie

Pour la natation même chose nous avons un cas flagrant Morgan ; il a mangé de la technique à foison, il a fait de l’endurance donc des FTI, mais aussi des FTIIb, en période spécifique des FTIIa et encore de la technique et de l’endurance. Bilan du compte il a bien progressé. Donc oui une grosse technique ensuite c’est fonction de ce que l’on veut faire. Mais je dis et redis faire du combiné des allures de nage. De façon a être homogène sur le développement des fibres, mais aussi sur le cardio-vasculaire qui ne faut pas oublier.

Maintenant, le vélo, c’est la même chose avec la seul différence c’est que tu as une machine. Pourquoi certain sont caraméliser, à la fin du vélo sur un tri ? Car sur une partie de l’année ils ont tapé dedans. Donc les quadriceps, et les ischios, ont subi des contractions rapides une grosse partie de l’année, et les mecs n’ont pas d’endurance donc fibres lentes, ne sont pas développées, donc la cata.

Pour les marcheurs c’est pareil. Si tu ne fais pas de technique tu n’évolues pas tu stagnes, puis tu régresses. La marche c’est entièrement aérobie mais tu fais travailler des FTIIa . En plus tu rajoutes les juges sur le bord de la route ou de la piste

C’est pour cela Julien que l’entrainement ne peut être le même pour tout le monde, car nous sommes tous des cas particuliers, et riche en découverte de part un entraineur. L’entraineur doit faire en sorte que la personne ne régresse pas, mais qu’elle garde son niveau. Ensuite il y a les paramètres biologiques, et du temps, car nous allons tous en vieillissant, et, non l’inverse

J'espère avoir répondu à tes questions, si un doute pas de soucis

Bonne soirée et bonne nuit

Ivan

Super intéressant comme post. Ça me fait penser a l'entraînement Cap dans d'autres pays où la VMA est très peu utilisée à l'entraînement.
Le but du travail VMA c'est augmenter la vo2, pour ça on utilise chez nous des vitesse proches de la VMA, avec des recups pincées, donc on travaille à la fois l'économie gestuelle et les qualités physio..
Dans d'autres pays, pas de VMA, on bosse le physio avec des intervalle longs (+ efficace selon certains chercheur pour solliciter vo2max) avec récup complète pour garder une bonne foulée. Et séparément on bosse des intervalle courts récup très longue et ppg pour travailler la qualité gestuelle.
Je pense qu'il y a 2 autres points où on pourrait faire de gros progrès c'est l'entraînement en force max (à la salle, avec des poids lourds et peu de répétition sur des gros exos, et de la plyometrie) pour augmenter le recrutement des fibres et la raideur active du muscle.
Et un autre point, c'est le cerveau !! Certaines études montrent que les limites chrono qu'on a sont souvent fixées psychologiquement avant tout ..
Bonne journée !!

Réponse de Max

Bonne analyse, il est claire que chez nous les récupérations sont trop courte, hors que tout le monde sait qu’une séance à Vo2 Max sont temps de récupération doit être le temps de course. Par contre l’école Suédoise est différente ; elle reste sur un principe qui est sur certaines séances le temps de récupération et deux fois, le temps de course. Donc nous nous trouvons dans ce que tu écris

Pour l’avoir testé et fait tester, je dois dire que la séance passe très bien et c’est vrais que sur la fin tu es sur cycle de jambes normal, alors que dans bon nombres de cas avec des récupérations courtes ; l’athlète passe en cycle arrière de par la charge dans les jambes.

Pour ce qui est de la musculation, oui tu as raison, mais faut-il encore avoir la possibilité de le faire. Mais c’est vrai. Maintenant ce que j’ai mis en place la cardio- musculation, serait une bonne solution en suivant ton raisonnement, sur des charges plus lourdes et plus lente comme tu l’as décrit.

Pour ce qui est du chrono moins sûr que ton écrit, pour avoir travaillé sur le sujet et, je travaille encore, car tellement vaste, mais terriblement intéressant. Nous en revenons sur le conscient et l’inconscient, d’où l’on en sort les fonctions positives et négatives. Une barrière psychologique certes, mais que nous nous devons faire franchir, par un travail du sur soi. Là on se heurte, à la barrière physiologique de chaque individu M ou F

A  bientôt

 

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